LES FOUILLES DE GERGOVIE

LA. CAMPAGNE DE 1942

par M. J.-J. Hatt

Nous avons pu finir en 1942 le déblaiement complet de la couche hallstat- tienne dans l'alvéole n° 1, qui avait fait l'objet du sondage de Tannée précédente. Nous avons exploré et dégagé les vestiges de trois petits ateliers métallurgiques, situés en dehors de l'enceinte, près du chemin menant du plateau au village de Gergovie. Nous avons opéré un sondage dans la « parcelle 928 », et amorcé le déblaiement d'une série de bâtiments en pierres sèches situés sur la « parcelle 927 ».

A) Couche hallstattienne de l'alvéole n° 1.

Malgré le grand nombre de mètres cubes remués (une vingtaine environ), cette couche s'est révélée moins riche en 1942 qu'en 1941, nous fournissant seulement quelques fragments céramiques, mêlés à des dépôts de balles de fronde encore en place, et à des instruments en silex, d'époque néolithique, réutilisés.

Nous n'avons découvert cette année, sur le plateau, aucun élément nouveau susceptible de dater cette céramique. J'ai cependant trouvé moi-même, au cours de fouilles exécutées dans un village gaulois de La Tène II et de La Tène III, à l'emplacement de la base aérienne d'Aulnat sud (1), quelques fragments de cette poterie, associés à deux tessons de céramique campanienne à pâte grise.

Cette trouvaille permettrait-elle de reculer la limite extrême de la céramique halstattienne de Gergovie jusqu'au ine siècle avant notre ère ? Rappelons que les fouilles franco-anglaises qui ont précédé les nôtres sur le plateau ont permis de constater la même association, entre la poterie posthallstattienne et la céramique campanienne à pâte grise (2), sans que les inventeurs aient pu tirer les conséquences de leur trouvaille. On ne saurait, en tout état de cause, considérer